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 Les lueurs de didou par Delphine Nivot

Sorte de catalogue présentant mes diverses créations (photographies, lampes, illustrations…) et les créations chorégraphiques de notre collectif de danseurs.

J'ai commencé aux Beaux-Arts...

Publié le 22 Juin 2007 par delphine nivot in En photo

Ryadh. Photographie, 80x120cm, 2004.

Photographier un endroit ordinaire, illustrant un quotidien moins banal que le décor lui même.

Au centre de l'image, quelques affaires personnelles.

Nouvelle forme de l'esthétisme, ces jambes prennent par leur atttitude, un air sculptural, presque beau.

Forme de quiétude dans l'installation des jambes, elles sont posées là, presque naturellement, sans prêter attention.

Immobiles mais semblent actives.

Presque animées, les prothèses restent étrangement tranquilles.

 

 

La piscine. Photographie, 50x120cm, 2004.

Inertes et vides.

Les fauteuils, normalement indispensables, semblent inutiles devant cette piscine. Comme une impuissance. Inhabituelle.

Un travail avait été demandé aux étdiants pour expliquer, à leur façon, leur travail. J'ai alors pris les définitions d'objets appartenants aux deux images, que j'ai utilisées, en les mixant, prenant certaines expressions, pour refaire mon propre texte. Le voici :

" Sans artifice !

Personne.

Il a pris la fuite.

Il s'est évadé de son corps,

destiné à un autre pays

merveilleux, idéal.

Plus personne ne l'habite.

L'existence est rendue incertaine.

Son corps est parti

plus de mécanisme, plus de machine, plus de défilé,

le temps s'est arrêté,

la marche s'est interrompue,

il s'est évadé !

L'horloge sonnera...

Couvert de sueur, il devra recommencer,

reprendre la marche

haute,

d'allure saine et vigoureuse,

sans chute, ni convulsions...

Déclencher le fonctionnement,

habiter un lieu où il sera enfermé,

se réapproprier la monotonie de son quotidien,

monter, descendre,

plus rapide !

D'aller du point A au point B,

réactiver le mouvement,

pour, plus tard, revenir au même point.

Demeurer là et perdre la mémoire.

Il s'essuyera la bouche.

Il agira de la même façon :

perte de conscience,

classée dans le petit mal épileptique,

qui couvre le corps en totalité.

Toujours à proximité d'une frontière

pour mieux s'épanouïr dans l'air

une entente parfaite, pour mieux s'échapper. " D.N

Cerbère. Photographie, 104x140cm, 2004

De la même manière que l'on regarderait une veste ou un pantalon, elles sont exposées dans une vitrine.

Elles sont là, disposées, figées, imitant les mannequins en présentation du nouvel article.

En attente... attente qu'elles ont dû accepter dans leur quotidien.

La photographie immortalise cette partie de corps déjà figée, endormie, paralysée.

Leur mobilité, leur liberté sont ailleurs ; hors limite, hors du cadre.

 

 Cette dernière photographie a été exposé à Paris, à la Galerie Glassbox, pour une partie des élèves de ma promotion, tous jeunes diplômés.

 

 

 

 

 

 

 

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